Du MM N 74

Du MM N 74. Note sur l’art. 1928–1929.

J’ai peint tableau après tableau d’après les impressions saisies par mon oeil durant des instants d’émotion. J’ai peint les lignes et les couleurs laissées sur ma rétine – Je n’ai alors peint que ce dont je me souvenais – sans rien ajouter – sans les détails que je ne voyais plus – en résulte la simplicité des tableaux – leur vide apparent.

J’ai peint des impressions du temps de l’enfance – les couleurs passées de ce temps.

En peignnant les couleurs et les lignes et les formes que j’avais saisies durant un instant d’émotion – j’ai voulu comme un phonographe faire vibrer à nouveau cet instant d’émotion.

C’est ainsi que naquirent les images de la Frise de la vie.